Rademont  le, 27 décembre  2009

 

Les logiques tiquent…

 

Avertissement : Cette « expression » libre et les libres propos développés  n’ont pas la prétention d’être un cours magistral. Ils n’engagent que l’auteur.

Je pense que l’étude d’opportunité menée avant la prise de décision d’ouvrir et de développer  le projet des « EFFANEAUX » permettait de dresser un profil logistique de l’extrême EST PARISIEN en faisant ressortir ses atouts et ses contraintes. Je ne me souviens pas de l’avoir lue.

Le terme logistique a pour acception la maîtrise de la gestion des flux de marchandises et d’informations qui leur sont liées entre les partenaires de l’entreprise que sont les fournisseurs en amont et les clients en aval.

Il existe plusieurs types de logistique : la logistique de production (entreprises industrielles), la logistique de consommation (entreprises de distribution) et l’ensemble de la sous-traitance logistique qui assure les services aux entreprises (stockage, picking, étiquetage, reconditionnement…)

Quel type de demande logistique peut-on attendre du site des « EFFANEAUX » ?

 Il n’y a pas de demande endogène (économie locale du bassin d’emploi trop diversifiée et sans atout technologique majeur). A moins que l’on ne crée une structure spécifique pour nos agriculteurs (céréaliers et betteraviers) du nord de la Brie… Je plaisante… Bien sûr ! La Brie agricole du Nord Est n’est pas la Picardie (vaste jardin potager et pôle industriel de pointe) même si, administrativement pour l’instant, nous sommes voisins !

Donc, il n’y aurait que la demande logistique exogène. Le marché est-il encore porteur en cette fin 2009 ? Existe-t-il un tissu économique favorable à une telle implantation ? Le cas DIDIER QUEBECOR et consort est- il encore significatif ? L’avenir graphique le dira !

Le seul atout réside dans sa proximité avec ROISSY CHARLES DE GAULLE (déjà vaste plate forme multimodale entre aérien et routier) et sa desserte autoroutière (A4 – A140 – A104 – A1).

Mais qu’attend-on réellement des « EFFANEAUX » ? Un nième pôle logistique seine et marnais …

Le poids des unités logistiques en Seine et Marne est, me semble-t-il, déjà lourd !

PROLOGIS, en 2009, a subi des transactions en repli (Lire article de presse dans Physical Supply ChainS.com) moins 18 %. Les surfaces vacantes en Ile de France sont de 47 % !

 

Autre paramètre : Le Nord Seine & Marne regorge de plates-formes logistiques :

Pour ne citer que les principales (et j’en oublie, pardon, certainement) :

Localisation

Superficie en M²

Cumul

TOURNAN en BRIE 

23.700

 

MEAUX

43.450

 

BRIE COMTE ROBERT

  7.050

 

CROISSY BEAUBOURG

74.500

 

LOGNES

42.500

191.200 m²

 

 

 

 

L’axe autoroutier A4 est peuplé, en bordure, de zones logistiques, celles citées ci-dessus, plus celles de CHATEAU-THIERRY, REIMS… pour leur  proximité avec les Effaneaux.

D’un constat, presque général, seules les zones logistiques en multimodale auront des chances de survivre. On ne va quand même pas remettre les « flûtes » du Canal de l’Ourcq en navigation ! On ne va pas recréer une base logistique près de la ligne TGV… Et pourtant, la SNCF va lancer le TGV marchandise ! La concurrence sera de plus en plus vive. Le développement du site aéroportuaire  de VATRY (pour mémoire : 3ème aéroport régional de fret en France derrière Marseille et Toulouse) draine une bonne partie de la clientèle (dont le traitement des produits périssables). Cette plate-forme est multimodale et dispose d’environ 800 ha de réserves foncières !

Enfin, je ne suis pas non plus un « écologiste  » intégriste… mais, cette décision de vouloir poursuivre ce projet n’est pas un « bon point » pour notre planète : le flux de camions aura pour évidence de polluer un peu plus notre environnement, d’accroître l’insécurité routière, de ruiner nos finances publiques dans l’entretien des structures (elles sont déjà bien malade…) ! Qui osera légiférer pour interdire aux camions la circulation dans nos villes et villages ?

Vouloir développer notre canton… OUI, mais pas à n’importe quel prix ! D’autres moyens existent, existaient… encore faut-il ou fallait-il savoir écouter.

Est-ce être un « opposant » ignare, que de persister à dire que ce projet n’est pas un « bon projet » ?

Ressortir des armoires poussiéreuses un projet de 22 ans que bien des personnes… peut-être vous à l’époque… avaient  qualifié d’irréalisme économique,  de pharaonique… n’a pas été un bon choix.

On ne réécrit pas l’Histoire !