Brève histoire de l’Eglise de Dance ainsi que du couvent des sœurs franciscaines de Dubrovnik.

Au Moyen Age ainsi qu’à la Renaissance, l’Europe a été sans cesse exposée à diverses épidémies qui provenaient le plus souvent de l’Extrême Orient, épidémies amenées par les marins et les marchands. Ainsi, selon les archives de Dubrovnik, en 1430 la ville fut victime d’une peste très sévère. Ceux qui en étaient atteints furent mis à l’écart sur la péninsule de Dance, à l’ouest de la ville.  En 1457, sur décision du Sénat de Dubrovnik, l’Eglise de Sainte Marie de la Pitié fut construite sur  cette péninsule, le long du cimetière des pauvres (ainsi que des personnes victimes d’épidémie). C’est l’actuelle chapelle du couvent. Jusqu’à la seconde moitié du XVIIIème siècle, Dance fut utilisé comme lieu de mise en quarantaine.

Les archives de Dubrovnik  montrent que dès le XVIIème siècle, Dance était devenue le principal sanctuaire pour les demandes d’intercessions à la Vierge Marie, à l’extérieur des murs de la Cité. Deux grandes œuvres d’art offerts manifestent la dévotion et l’amour des habitants de Dubrovnik pour ce lieu de piété mariale.

Ces deux œuvres d’art conservées dans la chapelle encore aujourd’hui sont le triptyque de la Sainte Mère de Dieu avec des saints, il date de 1517 et a été réalisé par Nikola Bozidarevic. Le second est le polyptyque par Lovro Dobricervic, la Sainte Mère de Dieu avec des Saints, il date de 1465. Il est apprécié pour sa beauté et sa valeur artistique.

Dance est bien connu comme le sanctuaire pour les marins de Dubrovnik. Au travers des siècles, les bateaux en passant saluaient la Sainte Vierge Marie, implorant son aide alors que les sœurs répondaient au salut en faisant sonner les cloches, priant pour leur retour, sain et sauf. Ceci représente une ancienne tradition de cette part de la Méditerranée.

Les sœurs franciscaines qui vivent à Dance ont préservé l’héritage historique et artistique de ce lieu  saint. Elles sont mentionnées la première fois comme étant déjà les gardiennes du lieu dans un document datant de 1644. Cette congrégation religieuse, les sœurs franciscaines de Dubrovnik, est très actives en Croatie, en Allemagne et au Canda. Les sœurs vivent de leur travail, elles aident les gens de tous les âges (en travaillant à l’hôpital, dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les lycées), elles sont aussi impliquées dans les paroisses.