ECHIQUIER DU ROY RENE

 

                                 CERCLE PHOCEEN BAT ECHIQUIER DU ROY RENE PAR 3.5 A 1.5

 

Les pendules de contrôle fonctionnaient depuis plus de 4 heures quand les trois premiers résultats furent connus.    Au cinquième échiquier, FIORA, avait gagné sa partie, donnant un point à l’ERR. Mais au troisième et au quatrième, KAAL et BOUSQUET s’inclinaient respectivement devant VAN DER EERDEN et MOY. Les phocéens menaient donc par 2 à 1 tandis que deux batailles homériques se poursuivaient au deux premiers échiquiers. 4 universitaires, différents quant au tempérament et à la technique, s’y trouvaient opposés. VOISINET avait choisi, devant FAUCONNIER, la subtile défense CARO-KAN. Il en retira un léger avantage stratégique mal exploité en finale, où sa position s’affaiblit peu à peu, au point de l’obliger à l’abandon. La victoire était dès lors acquise à nos adversaires qui menaient 3 à 1. Cela n’empêche pas de nombreux connaisseurs, attentifs et passionnés, de suivre coup par coup l’extraordinaire fin de partie Claude MAURY-METRAS. Le premier, dans son style habituel, avait sacrifié un Fou pour lancer une attaque menaçante sur le roque adverse. Métras, calme, imperturbable, repoussa peu à peu le danger. Mais, après 6 heures de jeu, la position ne permettait ni à l’un ni à l’autre de jouer un coup décisif. La partie fut très justement déclarée nulle.

C’est la deuxième défaite de notre équipe A en Championnat de Provence. Mais, outre qu’il lui manquait PENEL, il eut suffi de bien peu de chose pour inverser le résultat. C’est ainsi que BOUSQUET laissa échapper une victoire théoriquement assurée, faute d’appliquer le principe élémentaire selon lequel une finale se joue avec l’aide du Roi ; et que VOISINET se trouvait presqu’aussi bien placé lorsqu’il exécuta une manœuvre de Tour hasardeuse qui la mit pratiquement hors-jeu.

La fatigue n’est pas étrangère à de telles erreurs. D’autre part, si le nez de Cléopâtre

L’ERR est hors de course pour la première place. Il n’en garde pas moins l’optimisme qui convient à un groupement prospère qui attire de plus en plus les amateurs d’échecs, manuels ou intellectuels, débutants ou joueurs confirmés, pour qui la pratique de notre jeu est une source de joies sans cesse renouvelée.

 

G.MAURY