Séance du Conseil Municipal de Châteauroux du 29 juin 2006

 

 

             Chers Collègues,

 

             Le 23 février 2002, Ingrid BETANCOURT, candidate aux élections présidentielles de Colombie, a été enlevée par la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, les FARC, alors qu’elle se rendait à un meeting politique, en compagnie de sa collaboratrice, Clara ROJAS. Cela fait aujourd’hui 1587 jours qu’elles sont privées de liberté.

 

             Fille d’un ancien ministre, diplômée de sciences politiques à Paris, Députée, puis Sénatrice de Colombie, la Franco-colombienne Ingrid BETANCOURT n’a eu de cesse de dénoncer la complicité entre le pouvoir et les narco-traficants. Elle se bat depuis 1994 pour la démocratie et la justice ; et contre la corruption qui ronge la vie politique de la Colombie, la violence et les enlèvements. Sachez que depuis vingt ans en Colombie, 164 maires et 420 conseillers municipaux ont été assassinés.

 

             Depuis son enlèvement, des comités de soutien mènent à travers le monde, des actions pour obtenir sa libération, ainsi que celle des 3000 autres personnes retenues en otage en Colombie. Ne les oublions pas.

 

             Aujourd’hui, notre ville peut, à travers cette délibération encourager et appuyer le gouvernement de la France à mener des négociations pour parvenir à la libération d’Ingrid BETANCOURT. Je ne doute pas de la volonté et de la détermination du Ministre des Affaires Etrangères, Philippe DOUSTE-BLAZY et du Président de la République Jacques CHIRAC à avancer dans ce dossier pour obtenir ce que nous voulons tous, la libération de notre compatriote.

 

             Mais, à Châteauroux, nous pouvons aller plus loin. Je souhaite que le portrait d’Ingrid BETANCOURT soit apposé sur la façade de la mairie de notre ville. Je souhaite également qu’une pétition demandant la libération d’Ingrid BETANCOURT et des otages soit disposée à l’Hôtel de Ville et à la médiathèque Equinoxe.

 

             C’est une question de vie ou de mort. Oublier, ne pas agir, c’est l’abandonner à un terrible destin. Mais c’est aussi une question de valeur, une question de dignité démocratique. C’est bien notre rôle à nous, élus, de prendre position dans un cas comme celui-là.

 

              Ce soir, chers collègues, il s’agit, au-delà de la personne d’Ingrid BETANCOURT, d’une prise de position citoyenne afin de marquer notre soutien aux Droits de l’Homme et à la Démocratie. J’espère qu’au-delà des clivages politiques, notre message sera entendu à tous les niveaux et sensibilisera davantage nos concitoyens.