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Abouna Yaacoub” dans l'attente de la
béatification
Étapes du
procès Le procès de béatification s'est déroulé en trois étapes
principales
1. Le procès
épiscopal Il s'est ouvert le 17/9/1960. En vertu de cette
action, un tribunal ecclésiastique a été formé. Il a tenu une audition de
témoins et examiné documents et écrits.
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2. Le procès
pontifical Il s'est ouvert le 28/11/1979. Au cours de cette
étape, les faits du premier procès ont été reconsidérés et de nouveaux
témoins introduits avec des documents supplémentaires. Cette phase a pris
fin avec l'annonce de l’héroïcité des vertus. À la demande du
Saint-Siège, la dépouille de “Abouna Yaacoub” est transportée le 30
octobre 1982, à l'église Notre-Dame de la Mer, devenue désormais un
sanctuaire visité par les croyants en quête de bénédiction, et un lieu de
prière à l’intention de sa béatification.
3. La déclaration
pontificale En date du 21/12/1992, Sa Sainteté le Pape Jean-Paul
II a déclaré “Abouna Yaacoub” “Vénérable”, dans l'attente qu'un seul
miracle soit accompli par son intercession pour qu’un nouveau tribunal
puisse en examiner la véracité.
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La vie du
Fondateur
Naissance et origine
Khalil (le Vénérable “Abouna Yaacoub”)
est né à Ghazir le 1er février 1875. Son père s'appelle Boutros
Saleh El-Haddad et sa mère Chams Youakim El-Haddad, tous deux,
honnêtes, pieux et attachés aux vertus chrétiennes. “Abouna Yaacoub”
se rappelle:
Ma mère m'a appris: "Tu feras tout et
supporteras tout par amour pour Dieu"; "Mon fils, dans les
moments difficiles, prie avec le chapelet de ta mère"; "Ma foi
est la foi de Pierre".
Mon père m'a appris: Le réalisme, le
bon sens, le sens de l'humour et la détermination.
Sa
croissance
Khalil est baptisé en l'église
Notre-Dame El-Habchié le 21 février 1875. Il grandit dans son
village Ghazir et fréquente l'école de la paroisse Saint-François,
avant de joindre l'école Saint-Louis, connue sous le nom de l'école
de Mzar. Par la suite, il rejoint le Collège de la Sagesse de
Beyrouth où il obtient son diplôme en 1891. Brillant élève, il se
distingue par sa piété et sa dévotion pour la Vierge Marie.
Il se rend à Alexandrie en 1892 pour
enseigner la langue arabe. Ainsi, subviendra-t-il aux besoins de sa
famille. Jeune homme dévot, assidu au recueillement, il inculque à
ses étudiants les vertus et les connaissances. Là-bas, il entend
l'appel de Dieu l’incitant à abandonner le monde, à porter la Croix
à la suite du Christ. "Je deviendrai prêtre", dit-il. C'est alors
qu'il revient à Ghazir où il s'applique par son mode de vie et par
sa prière à convaincre son père de sa vocation religieuse capucine.
Son vœu est exaucé le 25 août 1893 quand il entre au Couvent
Saint-Antoine - Khashbau des Pères Capucins. "J’y suis entré vivant,
je n'en sortirai que mort", dit-il ce jour-là. Il demeure au
postulat des Capucins huit mois, travaillant au jardin du couvent,
imitant Jésus de Nazareth, manifestant son penchant pour la vie
religieuse et ce qui s'ensuit de pauvreté, chasteté et obéissance,
faisant preuve d’une pure vocation pour la vie consacrée et d’un
grand enthousiasme pour le service et la prière.
Le noviciat
C’est toujours au Couvent Saint-Antoine
- Khashbau qu’il entame son noviciat pour apprendre la vie
religieuse avec ses exigences de vertus et de perfection. Le 26 mars
1894, le Père supérieur lui donne l'habit religieux en lui
attribuant le nom de Frère Jacques.
Le Frère Capucin Jacques mène son
noviciat avec une grande conviction et de manière exemplaire. Il est
un modèle à suivre dans sa conduite; il s'en remet à la divine
Providence, se plie à la volonté des responsables avec joie,
résignation et complaisance, se rappelant toujours les paroles
divines: "Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière
est impropre au Royaume de Dieu" (Lc 9:62). Toutes les fois qu'il se
sent en détresse ou envahi de désarroi, il recourt à la Croix; il se
rappelle la sainteté de son père, Saint François d'Assise, se laisse
guider par ses vertus et montre une satisfaction croissante à
l'égard de la vie religieuse.Les Frères votent à l'unanimité
l’aptitude du Frère Jacques à la profession des vœux. Le 14 avril
1895, il prononce les vœux temporaires; trois ans après, le 24 avril
1898, il fait les vœux perpétuels.
Son sacerdoce
Le Frère Jacques entre au Couvent de Krey
pour achever ses études sacerdotales commencées au Couvent
Saint-Antoine – Khashbau. Il attend son ordination en aspirant au
jour où il célébrera sa première messe: "Seigneur, permets-moi de
célébrer une seule fois le Saint Sacrifice. Après cela, Tu pourras
laisser Ton serviteur s’en aller en paix. Je serai heureux et
consolé".
Il devient
sous-diacre en 1899 et diacre en 1900. Le 1er novembre 1901,
Monseigneur Duval, Dominicain français et Nonce Apostolique au Liban
et en Syrie, l’ordonne prêtre. Il célèbre sa première messe à
l'église Saint-Louis, à Beyrouth (Bab Idriss). Il retourne dans
son village Ghazir pour y célébrer sa seconde messe sur l'autel du
Couvent Saint-François, réconfortant ainsi ses parents, ses frères
et les gens de son village ....
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Publications
- Un livre intitulé en arabe " le Vénérable Capucin Abouna
Yaacoub" et en français "l'Apôtre de la croix, Père Jacques Capucin"
dont l'auteur est le Père Salim Rizkallah.
- Un livret illustré et multilingue "Abouna Yaacoub,
l'Apôtre de la Miséricorde" présentant la vie et les œuvres du
Fondateur.
- Un livre comprenant une documentation développée.
- Un livret liturgique pour les différentes célébrations
comprenant des chants religieux populaires composés par le Vénérable
"Abouna Yaacoub".
- De petites prières pour la béatification.
- Un Oratorio du Vénérable "Abouna Yaacoub".
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Célébrations
Jubilaires
Le samedi 26 juin 2004, un grand événement eut
lieu au Couvent de la Croix, à l’ombre de l’église Notre-Dame de la Mer,
berceau de la Congrégation. Sa Béatitude Éminentissime, le Cardinal Mar
Nasrallah Boutros Sfeir, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient célébra
la messe en la présence de Son Excellence, le Président de la République
libanaise, le Général Emile Lahoud, et de son épouse, et de nombreuses
personnalités religieuses, politiques, officielles, militaires et
populaires qui ont afflué de tout le territoire libanais. L’ambiance de
la célébration suscita des sentiments de recueillement et de satisfaction.
Le Patriarche célèbre la messe sur l’autel même où Sa Sainteté le Pape
Jean-Paul II avait célébré la messe, lors de sa visite au Liban. La
chorale des Sœurs de la Croix chante des hymnes religieux. Des
explications sont données à propos des détails des symboles sacrés; une
Religieuse de la première génération, celle de l’époque de la fondation de
la Congrégation, porte des offrandes divines et, à ses côtés, une Novice,
en signe de continuité au service de la Croix; un Frère Capucin est là
pour attester de l’appartenance de «Abouna Yaacoub» à l’Ordre des
Capucins; et un Frère du Tiers Ordre, celui des fidèles rassemblés sous
l’étendard de Saint François et enfin, un neveu du Vénérable «Abouna
Yaacoub» représente la famille El-Haddad du village de Ghazir. Des
hymnes d’ouverture marquèrent le début de la célébration, suivis du
discours de la Supérieure Générale, Mère Marie Makhlouf dont voici le
texte:
«L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il
m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il
m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à
la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du
Seigneur» (Lc 4/16-19).
Son Excellence, Monsieur le Général Emile
Lahoud, Président de la République libanaise, Sa Béatitude
Éminentissime, le Cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir, Patriarche
d’Antioche et de tout l’Orient,
Mesdames et Messieurs,
En mon nom propre et au nom de toutes mes
Sœurs, je vous souhaite à tous la bienvenue dans ce Couvent béni et rempli
de joie aujourd’hui. Le ciel nous a comblées de ses dons par votre
présence à l’ouverture de l’année du Jubilé de Diamant de la fondation de
notre Congrégation et au cinquantenaire du décès de notre Vénérable
Capucin Fondateur, «Abouna Yaacoub» El-Haddad. Le Saint-Esprit, qui a
touché notre Seigneur Jésus-Christ au début de sa mission rédemptrice, a
aussi montré la voie à «Abouna Yaacoub» et à la Congrégation des
Franciscaines de la Croix du Liban pour tout établissement qu’ils ont
construit par le passé, et pour ceux qu’ils construisent aujourd’hui et
demain. C’est le Saint-Esprit qui nous accompagne et nous inspire dans
cette commémoration jubilaire bénie afin que toutes nos œuvres soient en
accord avec la volonté divine et avec l’esprit de notre Fondateur, «Abouna
Yaacoub» et de notre Patron, Saint François.
«Abouna Yaacoub» a puisé force et grâce du
Saint-Esprit et a réalisé au cours de sa vie ce que les Saints seuls
peuvent entreprendre. Il disait: «Les gens sont très surpris du nombre
d’œuvres que Dieu a réalisé par mon intermédiaire. L’État lui-même est
tout aussi surpris, et malgré cela, une seule idée me tourmente: est-ce
que j’aime Dieu de tout mon cœur, de toutes mes forces, de toutes mes
pensées? Peut-être m’a-t-il donné plus de cinq talents; ai-je gagné ce à
quoi il s’attendait de moi? Je ne sais quoi répondre». Combien de fois
a-t-il demandé l’aide de Dieu et s’est-il agenouillé en supplication
devant la Croix. Combien de fois a-t-il levé les bras vers sa Mère, la
Vierge Marie la priant d’intercéder pour lui. Et combien de fois a-t-il
marché comme s’il était l’un des Pères ou des Prophètes de l’Ancien
Testament ou l’un des Apôtres ou des Pères du Nouveau Testament, afin de
fonder une Congrégation qui puisse perpétuer son œuvre sociale et
humanitaire. C’est ainsi que la Congrégation des Franciscaines de la Croix
du Liban vit le jour. Elle s’en fut, dès ses premiers pas, jour après
jour, génération après une autre, pour devenir le giron qui abrite les
malades, les misérables et les handicapés; un giron qui éduque les enfants
et prend soin des vieux, qui transforme les douleurs en espérance, les
inquiétudes en sécurité et bien-être, la colère en calme et rencontre aux
pieds du Crucifié. Tous les projets du Vénérable «Abouna Yaacoub», les
hôpitaux, les hospices, les orphelinats et les écoles ont été voulus par
lui pour servir l’humanité; car tout être humain est créé à l’image de
Dieu, quels que soient sa religion, sa race, son sexe et son pays, tel que
le disait «Abouna Yaacoub» lui-même: «Sont à moi ceux qui ne trouvent ni
hôpital, ni famille. Je les accepte sans discrimination de confession, de
religion ou de pays!».
Ainsi, nous, ses filles, les Sœurs de la
Croix, poursuivons-nous son apostolat, armées de ses enseignements qui
s’inspirent de l’Évangile et de l’esprit de Saint François qui nous apprit
que la Terre est pleine de douleur, de fatigue et de souffrance. Pour
cela, nous nous engageons à servir impartialement, à travailler avec
persévérance, à prier, à méditer et à pardonner. Notre but étant de
soigner les blessures de l’âme et du corps, et d’alléger le fardeau de la
vie, suivant en cela l’exemple de notre Fondateur, connu pour avoir été
l’homme de la Providence. Il s’était confié, un jour, à Mère Marie de la
Croix Zougheib, la première Supérieure Générale, celle qui a participé à
la fondation de notre Congrégation, lui disant: «C’est Dieu qui a fondé
cette Congrégation et Il saura comment subvenir à ses besoins… Sans Dieu,
nous ne pouvons rien, nous ne pouvons même pas mettre une pierre au-dessus
de l’autre… Si ce projet est celui de Dieu, il se poursuivra malgré tout».
C’est pourquoi, nous voudrions mettre notre année jubilaire sous le
signe de la prière, de la reconnaissance et de l’adoration divine. Nous
voudrions la considérer comme une étape importante pour renouveler notre
vie monastique et être fidèles à l’esprit de notre Congrégation et à ses
constitutions. Nous voudrions y voir un nouvel appel adressé à chacune de
nous, responsables, Religieuses, Novices et Postulantes, afin de témoigner
encore plus, d’aimer et de servir plus fort ceux qui subissent les plus
grandes privations. Ainsi serions-nous dignes de répéter, avec une joie
jubilaire sacrée, ce qu’a dit le Seigneur Jésus au début de sa mission
rédemptrice, se voulant concerné par les paroles du Prophète Isaïe:
“L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction,
pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux
captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en
liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur”.
Enfin, j’adresse mes plus profonds
remerciements à Son Excellence le Président de la République libanaise, le
Général Emile Lahoud, pour sa participation personnelle à cette
célébration. Vous avez, Monsieur le Président, révélé, ici, tout le
respect et toute la considération que vous portez aux valeurs humaines et
spirituelles incarnées dans les œuvres du Capucin «Abouna Yaacoub»
El-Haddad. Et j’adresse à Sa Béatitude Éminentissime, le Cardinal Mar
Nasrallah Boutros Sfeir, notre piété filiale et nos profonds remerciements
pour sa présence avec nous et la célébration de la messe. Cela est pour
nous source de fierté, ou plutôt date importante dans l’histoire de notre
Congrégation. C’est une bénédiction qui nous est donnée afin que
réussissent nos établissements et nos couvents et que les demeures de Dieu
soient au service de l’Homme et de la Patrie. À Son Excellence, le
Nonce Apostolique au Liban, Monseigneur Luigi Gatti, vont nos respects et
nos profonds remerciements. Nous voyons en sa participation avec nous la
présence paternelle de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Nos
remerciements vont aussi à Son Excellence l’ancien chef de l’État, à leurs
Éminences, à Leurs Excellences les Évêques, les ministres, les députés,
les chefs militaires, les leaders syndicalistes, les directeurs généraux,
les Supérieurs (es) Généraux (ales), tous les conseils municipaux, les
maires, la presse audio-visuelle et écrite, à tous les Pères, les Frères
et les Sœurs ici présents avec nous. Guidées par le Saint-Esprit, sous
la Croix de notre Sauveur Jésus-Christ, à l’ombre de la protection de la
Vierge Marie, Notre-Dame de la Mer, et par l’intercession de notre Père,
Saint François, et l’esprit de notre Fondateur, “Abouna Yaacoub”, pour la
béatification duquel nous prions, ainsi que par votre présence, à vous
tous, vos encouragements et vos prières avec nous et pour nous, nous
renouvelons notre vœu sacré d’être des acteurs dans le domaine de Dieu,
partageant avec les autres ses récoltes abondantes, et poursuivant avec
vous notre marche ecclésiastique et patriotique, en répétant notre devise:
“Ô Croix du Seigneur, Ô bien-aimée du cœur”.
Vive la Croix ! Vive l’Église ! Vive le Liban
!
S’ensuivit L’homélie du Cardinal Mar
Nasrallah Boutros Sfeir dont voici le texte:
Son Excellence, le Président de la
République,
Nous avons le plaisir, ainsi que les
Religieuses de la Congrégation des Franciscaines de la Croix du Liban, de
vous voir aux devants des participants à ces deux Jubilés si importants
pour cette Congrégation: le Jubilé de sa fondation, il y a soixante-quinze
ans, et le Jubilé du décès de son Fondateur, il y a cinquante ans. Nous
sommes venus pour joindre notre prière à celle de ces Religieuses
vertueuses et à celle de tous les participants à cette célébration afin
que Dieu récompense leurs actions humanitaires, et réalise leur vœu et le
nôtre dans la béatification de leur Fondateur Capucin, le Vénérable
«Abouna Yaacoub». Monsieur le Président, votre présence en tête de
cette pieuse assemblée est sans doute un encouragement adressé à ces
Religieuses afin qu’elles poursuivent leur action humanitaire, et adressé
aussi à toute activité analogue entreprise au Liban sous votre mandat et
sous votre patronage.
“Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez
sous le fardeau, et moi je vous soulagerai” (Mt 11: 28).
1- Invité par la Supérieure Générale de la
Congrégation des Franciscaines de la Croix du Liban, Mère Marie Makhlouf,
nous sommes venu célébrer cette messe en remerciement à Dieu pour
l’abondance des dons qu’il a prodigués à cette Congrégation et à ses
Religieuses vertueuses, et en l’occasion du Jubilé de Diamant de la
fondation de la Congrégation et du cinquantième anniversaire du décès du
Vénérable Capucin «Abouna Yaacoub», Fondateur de cette Congrégation. Nous
félicitons ces bonnes Sœurs à l’occasion de ces événements pieux, et nous
prions Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie et la prière de leur
Vénérable Fondateur, qu’Il décuple leurs forces au service des
institutions humanitaires dont elles ont la charge. Qu’elles y reçoivent
de nombreux élèves, des orphelins, des malades, des handicapés et ceux
atteints de maladies chroniques et que la société ainsi que leurs parents
ont mis à l’écart. En remplissant cette mission humanitaire ardue, ces
Religieuses ont fait leur l’appel du Christ, lorsqu’il a dit à tous
ceux-là: “Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et
moi je vous soulagerai”.
2- Le Christ ne s’est pas contenté de
lancer un appel, mais Il s’en fit œuvrer: Il a guéri nombre de malades
lorsqu’Il était en Galilée, d’après les paroles de l’Évangile selon Saint
Matthieu: “Et des foules nombreuses s’approchèrent de lui, ayant avec
elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets et bien d’autres
encore, qu’ils déposèrent à ses pieds; et Il les guérit». La première
Église a répondu à l’appel que le Christ a adressé aux peinés qui ploient
sous le fardeau et a agi en conséquence depuis sa fondation jusqu’à nos
jours. Il est écrit dans le livre des Actes des Apôtres au sujet des
croyants: “Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun; ils
vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre
tous selon les besoins de chacun”. Personne n’ignore que l’Église
continue à s’occuper des personnes en difficulté, des marginaux, des
handicapés, mue en cela par la certitude que ces gens-là restent malgré
tout à l’image de Dieu, des fils qui lui sont chers et pour lesquels
Jésus-Christ a sacrifié sa vie sur la Croix. Certains établissements
publics prennent en charge ces personnes – et ceci est une bonne chose –
mais cette pratique ne part pas, contrairement à celle de l’Église, d’un
principe religieux stipulant que tous les êtres humains, quelle que soit
leur santé physique et mentale, sont les enfants de Dieu. L’Église a
fermement et clairement combattu la théorie de l’amélioration de race qui
ne laisse parmi les gens, que les forts et les sains, et se débarrasse des
malades par divers moyens. C’est ce que le nazisme a perpétré il n’y a pas
trop longtemps.
3- Beaucoup de sociétés que nous voyons
aujourd’hui continuent d’adopter cette théorie, mais sous une forme
nouvelle et camouflée, conduisant au même résultat. Celui qui a assez
d’argent peut recevoir les soins médicaux exigés par son état, et celui
qui n’en a pas est condamné à mourir de mort lente. Nous ne pouvons nier
que l’État, malgré les difficultés financières qu’il connaît, essaie
d’assurer aux pauvres les soins médicaux dont ils ont besoin. Mais aussi,
malgré tous ces efforts, il existe encore des personnes qui ont grandement
besoin d’être soignées. Ces gens-là sont les malades chroniques et les
handicapés de toutes confessions et origines qui viennent à ce Couvent et
y trouvent la compréhension et les soins paternels ainsi que l’amour
maternel. Nous ne divulguons aucun secret si nous vous disons qu’il existe
des gens qui viennent la nuit, déposer leurs malades à la porte de ce
Couvent et s’en retournent chez eux subrepticement dans l’obscurité.
Nous voudrions, en cette occasion, attirer l’attention sur la
nécessité d’aider ces établissements en particulier, pour qu’ils puissent,
à leur tour, aider l’État dans ses responsabilités envers cette catégorie
de personnes. Une société qui ne s’occupe pas de ses fils faibles,
marginaux et handicapés ne peut prétendre être pénétrée du vrai esprit
chrétien, et même d’esprit humanitaire. Le deuxième Concile Œcuménique
nous a rappelé ce devoir en disant: «Les Chrétiens collaboreront de bon
gré et de grand cœur à la construction de l’ordre international qui doit
se faire dans un respect sincère des libertés légitimes et dans l’amicale
fraternité de tous. Ils le feront d’autant plus volontiers que la plus
grande partie du globe souffre encore d’une belle misère que le Christ
lui-même dans la personne des pauvres, réclame comme à haute voix la
charité de ses disciples». De son côté, l’Exhortation Apostolique «Une
Espérance Nouvelle pour le Liban» parle le même langage: «Dans son action
au sein de la société, le Chrétien doit s’inspirer de la parole de Dieu
qui l’invite tout d’abord à faire sienne la préoccupation du Seigneur pour
les orphelins et les pauvres qui «ont revêtu le visage du Christ» et qui
sont les «bien-aimés de Dieu»… En venant en aide à ses frères dans le
besoin, le Chrétien participe au rétablissement de la fraternité perdue à
cause du péché et il demande au Christ de réaliser la pleine fraternité
dont l’Église constitue les prémices».
4- C’est ce même esprit qui
a porté le Vénérable Capucin «Abouna Yaacoub» à fonder la Congrégation des
Franciscaines de la Croix. Nous voyons, dans sa biographie, que Dieu
exauçait ses désirs tellement il le voyait préoccupé par le destin des
pauvres et des marginaux et tellement il le sentait confiant en la
Providence divine. Il est écrit dans sa biographie que lorsqu’il avait
besoin de l’argent qu’il ne parvenait pas à réunir, Dieu lui envoyait des
bienfaiteurs auxquels il ne s’attendait pas et qu’il ne connaissait pas
préalablement. Ils lui donnaient de l’argent sans rien lui demander. Une
fois, il avait grand besoin d’acheter de quoi donner à manger aux vieux et
aux malades qu’il avait reçus dans ce Couvent. Et il n’avait d’autre moyen
que de s’agenouiller devant le Saint Sacrement suppliant le Christ de
l’aider. En effet, le secours lui fut envoyé par l’intermédiaire de
personnes qu’il ne connaissait pas et qui ne le connaissaient pas. Il a
vécu ce qu’un autre Père, comme lui, avait vécu avant lui: le Père Italien
Cottolengo qui était tellement confiant en la Providence divine, qu’il
jetait tous les soirs, par la fenêtre, l’argent qui lui restait de la
journée. Et le lendemain, Dieu lui envoyait ce dont il avait besoin.
Gloire à la Providence divine qui nourrit l’oiseau alors qu’il ne sème
pas, et qui habille les lis des champs des plus belles robes alors qu’ils
ne filent ni ne tissent. Tout en priant pour que Dieu facilite la tâche
des responsables pour la béatification du Vénérable Capucin «Abouna
Yaacoub», puis de sa canonisation, nous remercions le Tout-Puissant qui
nous a généreusement envoyé un nouveau Saint en la personne du Père
Neemtallah Kassab El-Hardini. Nous sommes confiants que le Ciel, seul,
inspire nos actions en vue d’endiguer les souffrances que nous vivons.
Enfin, nous félicitons nos filles vertueuses,
les Religieuses de la Congrégation des Franciscaines de la Croix du Liban,
à l’occasion des deux Jubilés: le Jubilé de Diamant de la fondation de la
Congrégation et le cinquantième anniversaire du décès de leur Fondateur.
Nous prions Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie et celle de leur
Fondateur, de les récompenser et de les bénir pour leurs actions
humanitaires.
Un vin d’honneur en l’occasion a clôturé la
célébration. |
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La fondation de la
Congrégation
La première étape de la fondation commence en
1926 avec l'admission du premier prêtre malade. Au début, les Sœurs
Franciscaines de Lons Le Saunier assistent “Abouna Yaacoub” et travaillent
avec un zèle ostensible au service des prêtres. Avec son nouveau projet
"le Couvent de la Croix", “Abouna Yaacoub” réalise la nécessité d’un plus
grand nombre de mains laborieuses et de cœurs charitables. Alors il fonde
une Congrégation qu'il nomme Congrégation des Franciscaines de la Croix du
Liban pour poursuivre la mission et répandre le bien et la vertu.
Au départ, “Abouna Yaacoub” se met à accepter
des jeunes filles tertiaires dont certaines manifestent le désir de
prononcer leurs vœux. Il leur donne alors l'habit du Tiers Ordre et confie
leur formation aux Sœurs Franciscaines. Marie Elias Zougheib de Zouk
Mikaël est à la tête de celles qui joignent la Congrégation. Le Père
Fondateur changera son nom en Marie de la Croix qui deviendra la première
Supérieure Générale et la cofondatrice. Elle suit ainsi le déroulement des
projets, les achève après sa mort en 1954 et continue à gérer les affaires
spirituelles et quotidiennes jusqu'en 1972. Il convient de signaler que
les autorités ecclésiastiques lui confèrent à vie le titre de Supérieure
Émérite de la Congrégation.
Le 8 décembre 1930 est la date de la fondation
de la nouvelle Congrégation. Le Nonce Apostolique Monseigneur Giannini
permet verbalement aux Sœurs de mettre l’habit en dehors du couvent et de
faire un vœu personnel non déclaré sans qu’elles soient soumises à des
constitutions déterminées et fixes. Deux ans plus tard, en février 1932,
la Congrégation des Franciscaines de la Croix devient indépendante et
autonome. Aujourd'hui, elle comprend 244 Religieuses, 9 novices et 3
postulantes qui travaillent dans les couvents et les projets disséminés
sur la totalité du territoire libanais, en Italie, en Syrie, en Égypte, à
Jérusalem et en Jordanie.
Quant aux constitutions que “Abouna Yaacoub” a
écrites avant sa mort et a laissées à ses filles pour qu'elles en fassent
l'expérience, elles sont réexaminées suite au Concile Vatican II, à la
demande de l'Église. Après une longue étude approfondie et une application
concrète de leur contenu, la Congrégation obtient le décret définitif de
reconnaissance émis le 14 septembre 1983 par la Congrégation pour les
Églises Orientales, protocole No 467/65, dont voici le texte:
L'institut des Sœurs Franciscaines de la Croix
du Liban, dont la maison-mère est située sous la juridiction du Vicariat
Apostolique de Beyrouth, a eu son origine vers 1926, au temps du septième
centenaire de la bienheureuse mort de Saint François d'Assise. C'est
l'action et le zèle du Serviteur de Dieu Jacques de Ghazir, O.F.M. Cap.
qui l'ont suscité. Cet Institut a été canoniquement érigé en
Congrégation de droit diocésain, le 1er août 1949, par décret de
l'Ordinaire du lieu. Ensuite, le 25 juillet 1967, en la fête de Saint
Jacques le Majeur, apôtre, le Siège Apostolique a honoré d'un décret de
louange cette Congrégation et a reconnu ses Constitutions ad
experimentum. Récemment, la Supérieure Générale de cette florissante
Congrégation des Sœurs Franciscaines de la Croix du Liban a soumis à
l'examen de la Sacrée Congrégation pour les Églises Orientales les
Constitutions établies par le Chapitre Général de 1978 conformément au
Décret Conciliaire "Perfectae Caritatis", demandant humblement
l'approbation définitive de ces Constitutions. C'est pourquoi, après
avoir entendu l'avis des pères consulteurs et longuement considéré
l'affaire, ayant reconnu que la demande de la Mère Générale répondait tout
à fait à l'infatigable ardeur apostolique du Fondateur qui voulait
s’engager sur la voie royale de la Croix, pour soigner toute sorte de
malades, spécialement les ecclésiatiques et donner entretien et éducation
aux orphelins, la Sacrée Congrégation, en vertu des pouvoirs que le
Souverain Pontife Jean-Paul II lui a concédés, approuve définitivement la
susdite Congrégation des Sœurs Franciscaines, ainsi que les Constitutions,
rédigées en français, conformément au texte annexé au présent Décret, dont
un exemplaire est conservé dans les Archives de la Sacrée
Congrégation. Sans que fasse obstacle quoi que ce soit de contraire.
Donné à Rome, au siège de la Sacrée Congrégation pour les Églises
Orientales, le 14 septembre 1983, en la fête de l'Exaltation de la Sainte
Croix. Miroslav Marusyn, A.-Évêque de Cadi Secrétaire J. Khoury,
off. |
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But de la
Congrégation
La Congrégation atteint son but par l’exercice
des œuvres de miséricorde, dont les principales sont: 1.
l’hospitalisation des prêtres empêchés de continuer leur ministère par
suite d’infirmité ou de vieillesse; 2. le soin des malheureux,
aveugles, estropiés, anormaux, vieillards et même des infirmes incurables
délaissés de leurs familles et des hôpitaux; 3. le soin de l’éducation
des orphelins des deux sexes; 4. enfin, quand ce sera nécessaire,
l’apostolat par les écoles dans les localités où les Sœurs ont une
résidence et à défaut d'une autre Congrégation enseignante (Constitutions
de la Congrégation, art.5).
La Sœur de la Croix est au service de la
personne de Jésus dans tout malheureux, selon la recommandation de son
Père: "Jésus est venu sur terre et souffre encore jusqu'à nos jours de la
faim à travers les malheureux. Il a été ligoté et demeure encore cloîtré à
travers les prisonniers et les détenus. Il a enduré et souffert et
continue à souffrir chaque jour à travers les infirmes et les
malades". |
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Règlement de la
Congrégation
La Congrégation rassemble des Sœurs qui, sous
la conduite de l’Esprit Saint, veulent vivre la vie religieuse
franciscaine et travailler ensemble pour la construction de l'Église dans
la charité. Elle est gouvernée par une Supérieure Générale assistée d’un
Conseil de quatre Sœurs. Une Secrétaire Générale et une Économe Générale,
nommées par la Supérieure Générale avec le consentement de son Conseil,
apportent leur collaboration au gouvernement général. Chaque maison est
gouvernée par une supérieure locale assistée d’une vicaire et
éventuellement d'un conseil local. Le service de l'autorité dans la
Congrégation a pour but d’aider les Sœurs à accomplir la volonté de Dieu
et à vivre leur consécration dans une communauté vivifiée par
l'Évangile.
1- Adoption de la vie religieuse
dans la Congrégation des Sœurs de la Croix
"Dieu, dans sa bonté, appelle tous les
baptisés à la perfection de la charité en différents états de vie, pour
que s'accomplisse le salut du monde. À cet appel, chacun, avec la plus
grande liberté, doit donner la réponse de son amour" (Constitutions de la
Congrégation, art.8).
* Le
postulat C'est une étape qui aide les candidates à discerner
plus clairement la volonté de Dieu afin qu’elles parviennent à un choix
plus libre et plus éclairé (Constitutions de la Congrégation, art.11).
* Le noviciat Les
novices bénéficient d'une formation convenable et complète à la vie
religieuse et spirituelle nourrie de la Parole de Dieu. Pendant cette
période, elles acquièrent une connaissance pratique et sérieuse de
l'esprit franciscain, en étudiant la vie de Saint François, sa
spiritualité, l'histoire et les traditions vivantes de la Congrégation, en
suivant l’exemple du Fondateur et en mettant en valeur son héritage
spirituel qu'elles connaîtront en regardant de près sa vie, ses écrits et
sa pensée (Constitutions de la Congrégation, art.3, 22 et 23§2).
* Les vœux La
profession religieuse engage par vœu à vivre les trois conseils
évangéliques en menant vers la perfection de la charité. Consacrée à Dieu,
la Sœur devient membre de la Congrégation, jouissant des droits et soumise
aux obligations qui en découlent (Constitutions de la Congrégation,
art.32).
2-Retraites spirituelles et formation
Chaque année, les Sœurs font une retraite
spirituelle de six jours au moins et ceci pour renouveler leur vie
spirituelle. Chaque Sœur consacre tous les mois une journée à la prière et
à la méditation pour un renouveau spirituel permanent. Dans ce cadre, et
en vue d'approfondir sa vie spirituelle et ses connaissances doctrinales
et professionnelles, la Congrégation organise des sessions afin de
répondre toujours mieux à sa vocation dans l’Église (Constitutions de la
Congrégation, art.76§1 et 95§4).
3-Les Chapitres
Le Chapitre Général, expression de l'unité de
l'institut, détient l'autorité suprême dans la Congrégation, selon les
Constitutions. Il exerce cette autorité par l’élection de la Supérieure
Générale et des Conseillères et par les décisions majeures concernant la
vie de la Congrégation et son apostolat (Constitutions de la Congrégation,
art.106). |
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Hôpital des Sœurs de la Croix – Deir
El-Qamar
En 1932, “Abouna Yaacoub” choisit une colline
particulière sur laquelle il érige une haute croix qui veille d'une part,
sur les monts du Barouk et de Kneissé, et embrasse de l'autre, de ses bras
ouverts, la côte sud de Damour à Tyr. En 1933, il construit à Deir
El-Qamar, une institution pour toute sorte de maladies chroniques pour les
vieillards, les filles handicapées physiquement et mentalement. En 1937,
la "graine de moutarde" germe et l'institution s'élargit pour comprendre
un pensionnat pour orphelines à qui on assure, à part les études primaire
et technique, l'affection et l'amour de la famille.
L'orphelinat demeure adjacent à l'institution
jusqu'en 1971, lorsque les filles sont transférées à Broummana. Il en
résulte davantage d'espace pour les malades. Durant la guerre libanaise de
1975, l’un des bâtiments fait office d’hôpital de terrain, étant donné que
la région assiégée manque de centres de santé pour accueillir blessés et
malades sans discrimination et leur apporter les premiers soins
élémentaires et urgents. En 1983, des milliers de Libanais de 56
villages de la Montagne trouvent refuge à Deir El-Qamar. Les Sœurs,
toujours fidèles au service du Christ, se partagent avec les gens, à part
la peur, le blocus, la faim et les horreurs, tout ce que leur institution
offre en matière d'habillement, de modes de réchauffement et de produits
alimentaires.
En 1998, après le rétablissement du calme, et
vu la facilité d'accès aux établissements hospitaliers, et à cause de
l'étroitesse de l'endroit et du manque des moyens financiers et
techniques, la Congrégation décide de fermer l'Hôpital, alors que les
simples cas d'urgence sont toujours admis au dispensaire. L'institution
poursuit sa mission avec les filles handicapées; elle développe les
bâtiments grâce aux aides, et modernise la physiothérapie, l’art-thérapie
et l’ergothérapie. Parallèlement au service à l'intérieur de l'Hôpital,
les Sœurs assurent le catéchisme à l'école publique et préparent les
élèves à la communion solennelle.
>
Hôpital
Notre-Dame pour les maladies chroniques - Antélias > Hospice du
Christ-Roi - Zouk-Mosbeh > Institution des Sœurs de la Croix -Ijdabra > Institution des Sœurs de la Croix - Chlifa > Institution
des Sœurs de la Croix - Halba > Maison de
l'Assistance Humanitaire - Fheiss |
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Projet
Psychiatrique
Hôpital Psychiatrique de la Croix –
Jall-Eddib
Le Couvent de la Croix est l’un des plus
importants projets qui incarne l'objectif inhérent à la Congrégation et à
son caractère spécifique. Il comprend la classe la plus éprouvée et
touchée par divers handicaps mentaux et psychiques. Les soins y sont
prodigués à tous les patients de toutes confessions et nationalités,
s'identifiant à la source qui ne demande pas à l’assoiffé son origine,
selon la recommandation du Fondateur.
L’hôpital continue à se modifier et à évoluer
et se transforme le 5 février 1951 en un hôpital psychiatrique suite à sa
reconnaissance officielle par le gouvernement libanais. À partir de ce
moment, “Abouna Yaacoub” sépare les vieillards, les handicapés et les
prêtres des malades mentaux et les envoie aux institutions conçues
spécialement pour eux. L’Hôpital Psychiatrique de la Croix abrite
aujourd'hui mille malades dont 54% sont non-chrétiens. Il est l'un des
plus grands hôpitaux du Moyen-Orient et comprend les pavillons
d'hospitalisation suivants: Saint-Elie, Saint-Michel, Saint-Jacques,
Notre-Dame, Saint-Dominique, en plus de la pharmacie centrale, de la salle
de théatre et de cinéma, des cuisines et de la buanderie. Le
développement des modes de traitement à l'Hôpital s’est effectué en
parallèle avec celui des pays occidentaux.
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* Le diagnostic: le diagnostic de base repose
sur: - le classement mondial moderne des maladies psychiques, telle la
classification de l'Association américaine de psychiatrie, celle de
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les maladies mentales; -
les tests ou les examens psychiques: tels les tests d'intelligence,
d'aptitude et de personnalité.
* Le département du travail social relatif aux
maladies mentales et psychiques: fondé en 1964. Parmi ses objectifs:
soulager le malade et sa famille et encourager l'interaction entre le
malade et son milieu selon ce qu'on appelle "l'intégration sociale".
* Le département de psychologie: à l'Hôpital
de la Croix, plusieurs psychologues se répartissent sur divers services et
accomplissent les tâches suivantes: - les thérapies psychologiques:
elles sont variées, parmi lesquelles la thérapie comportementale et
cognitive, les thérapies analytiques, la thérapie scénique – relaxation,
le support thérapeutique et la thérapie psychologique de groupe. Ces
méthodes de traitement visent à aider le patient à exprimer ses sentiments
et ses idées négatives comme l'anxiété, la peur, la tension et le
surmenage psychique. - l’art-thérapie: elle contribue à faire sortir
les capacités créatives chez le patient. Il existe trois ateliers
artistiques au sein de l'Hôpital de la Croix où les malades s'adonnent au
dessin, au coloriage et au collage. Ils sont supervisés par des
spécialistes qui sont des Religieuses et des laïcs. - la thérapie par
le travail (l’ergothérapie): elle permet de réhabiliter le malade pour
qu'il puisse se réintégrer positivement dans le monde du travail et au
sein du groupe. Parmi ces thérapies: l'art de la forgerie, la menuiserie,
la broderie, la couture, le tressage de la paille, le travail artisanal,
le tissage, les arrangements floraux, la fabrication de bougies
accompagnées de dessins. Grâce à cette thérapie, le malade pourra donner
un sens fonctionnel à ses gestes et se réadapter sur le plan
sensori-moteur. La totalité des travaux manuel et artisanal des malades
est représentée dans l'exposition annuelle qui connaît beaucoup de succès.
* Les activités éducatives et académiques:
étant un hôpital universitaire académique, l'Hôpital de la Croix assure
aux étudiants et travailleurs dans le domaine de la santé, des stages de
formation et un apprentissage académique dans le domaine de la santé
mentale. À noter que l'Hôpital décerne à ceux qui le souhaitent le diplôme
du Conseil Arabe de Psychiatrie dans le cadre du programme du Conseil pour
les spécialisations médicales. Il octroie en outre un diplôme
universitaire en thérapie comportementale et cognitive, et de trouble des
conduites alimentaires, en collaboration avec l'Université Saint-Joseph
(au Liban) et les universités de France. À l'heure actuelle, il y a un
jumelage entre l'Hôpital de la Croix et l'Hôpital "Sainte-Anne" et le
Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon pour enfants malades mentaux en
France.
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La Direction de l'Hôpital qui a
réhabilité le dispensaire dans ses lieux, se prépare à y ouvrir un service
de radiologie et un laboratoire pour venir en aide aux malades
nécessiteux. Elle publie aussi, deux fois par an, le magazine «Assabil» en
arabe, français et anglais, dans lequel plusieurs sujets scientifiques,
médicaux et sociaux sont traités. Comme elle organise chaque année un
congrès qui rassemble les meilleurs médecins du Liban et de l'étranger. La
Direction organise des activités spirituelles et de loisirs importantes
pour les malades et pour le personnel soignant.
Pour plus d'informations, voir :
http://www.hopitalpsychiatriquedelacroix.org.lb/ |
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Projet
Médical
Hôpital Saint-Joseph - Dora
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Le Vénérable “Abouna Yaacoub” établit en 1948
une petite maison à Dora pour accueillir les vagabonds, les marginalisés,
les vieillards et les délaissés. En 1952, il s'aperçoit de la nécessité de
leur assurer, ainsi qu'aux habitants de la région, des soins médicaux.
Dans ce but, il fait appel à quelques jeunes médecins armés de savoir, et
transforme la maison en un petit hôpital qui s'agrandit avec les jours,
grâce aux efforts des Sœurs et à leur assiduité. Dès le départ, cet
Hôpital se distingue par sa générosité et sa charité chrétienne
désintéressée. Il prospère vite pour devenir, encore une fois, grâce au
dévouement de ses Religieuses, à la compétence de ses médecins et à la
fidélité de son corps administratif et infirmier, un des grands
établissements de santé au Liban. En dépit de la guerre qui laisse ses
empreintes sur les bâtiments, l’Hôpital ne ferme pas ses portes. Il
demeure actif au milieu de la fournaise et résiste au service de l'homme,
poursuivant sa mission au milieu des blessures matérielles et humaines,
rendant durant toutes ces années des services considérables.
La Providence divine se manifeste encore une
fois dans les projets de l'homme de la Providence, “Abouna Yaacoub”, par
la personne de M. Raymond Najjar et de son épouse Aïda qui construisent un
centre médical portant leur nom; un centre ultraperfectionné du point de
vue bâtiment et équipements. L'ancien Hôpital est démoli pour donner sa
place à un triangle composé: - du Centre Médical Raymond et Aïda
Najjar - d’un service hospitalier - d’un service technique Le
Centre Médical s'étend sur quatre étages.
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Le service hospitalier pouvant contenir
jusqu'à deux cents lits, se compose de huit étages dont six ont été
construits par les Sœurs de la Croix. La construction et l'équipement du
premier étage, renfermant le service d'obstétrique et de gynécologie, ont
été rendus possibles grâce aux donations de M. Raymond Najjar, pour le
repos de l'âme de ses parents, Iskandar et Minerva Najjar. La construction
et l'équipement du second étage, prévu pour le service de cardiologie, ont
été financés grâce à une donation faite par Mme Aïda Naffah Najjar, pour
le repos de l'âme de ses parents Gergi et Melvina Naffah. Le service
technique est le seul vestige des bâtiments de l'ancien Hôpital qui ont
été démolis pour qu'un spacieux parking soit aménagé à leur place. Ce
service composé de quatre étages, est prévu pour les équipements
techniques, les consultations externes et la résidence des Religieuses.
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Actuellement, l’Hôpital est considéré
parmi les plus importants centres médicaux mondiaux, et ce au double
niveau technique et médical. Outre la formation accordée aux soignants,
des activités spirituelles sont assurées aussi bien aux malades qu’au
personnel. Il est inauguré le 27 juin 2003, sous le patronage et en
présence de sa Béatitude Éminentissime, le Cardinal Mar Nasrallah Boutros
Sfeir. L'Hôpital accueille des stagiaires en médecine et en soins
infirmiers de l'Université Saint-Joseph et d'autres établissements
universitaires. Le 22 octobre 2002, l’Hôpital signe un accord de jumelage
avec l'Hôpital Saint-Joseph de Paris afin d'effectuer un échange
d'expertises et d’activer continuellement l'entraînement médical et
technique. L'Hôpital s'engage à respecter la loi libanaise relative à
l'éthique médicale, ainsi que la charte du Vatican pour la pastorale de la
santé. Il exécute les normes et critères internationaux prévus au
programme d'accréditation des établissements hospitaliers, adopté par le
ministère de la Santé au Liban.
Pour plus d'informations,
voir :
http://www.hopital-stjoseph.com/http://www.centremedical-ranajjar.com/ |
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Centres d'accueil et de
formation
Couvent Notre-Dame du Puits - Bkennaya
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Au cours des travaux au Couvent de la Croix,
le souci de “Abouna Yaacoub” est d’assurer l’eau. Il achète alors une
parcelle de terrain à "Daourate" où il creuse un réservoir pour la
collecte d’eau. Avec le début des travaux, “Abouna Yaacoub” fait face à un
problème; les murs du réservoir se fissurent et l'eau se met à suinter. Un
jour qu'il se trouve de passage au Couvent des Capucins à Bab Idriss, il
voit, dans la poubelle de la bibliothèque, une vieille photo représentant
la Vierge portant le petit Jésus, devant elle un puits et sous la photo la
légende suivante: "Notre-Dame du Puits". Cette coïncidence a donné
naissance à un nouveau couvent et à un sanctuaire, en hommage à la Vierge.
“Abouna Yaacoub” avait en effet fait un vœu à Notre-Dame du Puits, que si
grâce à son intercession, il parvient à assurer l'eau dans le réservoir de
«Daourate», il construirait une église qui porterait son nom. Il en fut
ainsi. Après la deuxième guerre mondiale, il retape le grand réservoir et
construit dessus une belle église dont les fondations reposent entièrement
sur les murs du puits. “Abouna Yaacoub” ignorait à ce moment-là que la
maison de Notre-Dame du Puits serait un jour un centre important de la
Congrégation. Au départ, elle reçoit des filles désireuses de se joindre à
la vie religieuse. Après le décès de “Abouna Yaacoub”, la maison est
déclarée officiellement noviciat le 25 mars 1964. À part le postulat et le
noviciat, le couvent reçoit des retraites spirituelles et des congrès
religieux, scientifiques et bibliques.
En 1976, des centaines de déplacés de
Damour ont été accueillis à Notre-Dame du Puits. Dans le cadre du
jubilé de l'an 2000, l'église est inscrite parmi les sanctuaires consacrés
par la grâce de l'indulgence aux pèlerins. En 2004, la Maison Généralice
de la Congrégation y est transférée.
Procure générale –
Rome
Un vieux rêve se réalise pour faciliter
les relations avec le Saint-Siège; la principale référence catholique dans
le monde et notamment pour poursuivre le procès de béatification du
Fondateur. La maison est ouverte à toutes les étudiantes de toutes les
communautés religieuses de par le monde et aux pèlerins. Les Sœurs
prennent en charge la résidence du Secrétaire Général de la Congrégation
pour les Églises Orientales, Monseigneur Antonio Maria Vegliò, ex-Nonce
Apostolique au Liban.
Pour plus d'informations, voir:
http://www.suorefcl.it/
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Projets
Éducatifs
Val Père Jacques-Bkennaya |École
des Soeurs de la Croix-Hrajel |Collège Saint-François-Ghazir
C'est la plus vieille école de “Abouna
Yaacoub”. Elle a ouvert ses portes en 1919, se déplaçant de la
maison d'"Abou Amine" à Jall-Eddib, à “Dar El-Mir”, à la maison de
"Sleiman Nassar", ensuite à celle de "Gerjes Khalil"; jusqu'à ce
qu'elle s'établisse dans la maison de "Bou Semaan" où le Père
Fondateur achète la terre sur laquelle il construit l'école
Saint-François.
Les Sœurs Franciscaines assument au
départ la direction de l'école pendant plus de dix ans, assistées
par le prêtre de la paroisse et quelques intellectuels de la
localité. Cette école prospère après la deuxième guerre mondiale. On
lui rattache un pensionnat. Par la suite, elle devient une école
secondaire, et dans ses parages, une deuxième école gratuite,
portant le nom de “Abouna Yaacoub”, est édifiée après la mort de ce
dernier.
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En 1979, l'école s'installe aux
alentours du Couvent Notre-Dame du Puits. Vu son emplacement
géographique et son Fondateur, on lui donne le nom de "Val Père
Jacques". C'est l’une des grandes écoles catholiques qui se félicite
des résultats de ses élèves aux examens officiels, de ses objectifs
éducatifs basés sur les instructions de l'Église, des principes
éducatifs de “Abouna Yaacoub” et des programmes de l'État libanais.
L'école suit la ligne que lui a tracée le Fondateur. Elle compte
deux mille élèves de la maternelle jusqu’aux terminales. 134
instituteurs et institutrices se dévouent à l’enseignement,
utilisant les meilleures méthodes. De même, elle assure diverses
sortes d'activités spirituelles, nationales, artistiques, sportives,
éducatives, culturelles, parascolaires, des festivités annuelles
culturelles et artistiques ainsi que le Mouvement Scout. Les comités
des parents, des élèves, des anciens et des professeurs ont chacun
un rôle efficace à l'école.
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Soeurs de la Croix-Bchéelé |
Soeurs de
la Croix-Bteddine
El-Lekch | Couvent Saint-Elie-kfertay
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La Congrégation est présente à Bchéelé avant
1977, date de la fondation de l'actuelle maison qui est une donation des
parents de Sœur Lilia Marie El-Aachi avec tous leurs biens. Les Sœurs
commencent leur mission au village, à l'école gratuite appartenant au
Patriarcat maronite. Une fois que cette école devient officielle, le
travail des sœurs se limite aux classes maternelles que l'État ne couvre
pas, et ce, à la demande du comité du waqf. En outre, plusieurs sessions
de broderie, de couture et d'arrangements floraux sont tenues pour dames
et jeunes filles. Actuellement, les Sœurs assurent l’enseignement
catéchétique, la préparation à la communion solennelle et des activités
spirituelles dans les localités de Deir-Bella, Beit-Chlala, Tannourine
Et-Tahta, Douma et autres. À Bchéelé, l'attention est prêtée aux activités
spirituelles dans la paroisse et à l’accompagnement spirituel des
congrégations mariales pour jeunes (Talaeh), enfants (Fersan) et de la
confrérie mariale pour les jeunes. Les Sœurs s'occupent aussi de l'église
de la paroisse. |
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Les lieux de
mission n’appartenant pas à la Congrégation - Au liban
La Nonciature Apostolique au Liban - Harissa | Hôpital
Notre-Dame de Zghorta
En réponse à la demande du Nonce Apostolique,
Monseigneur Leprêtre, représentant de Sa Sainteté le Pape Pie XII, et dans
le but de réaliser le désir du Fondateur à travers le service direct de
l'Église et du prêtre, trois Religieuses commencent le travail à la
Nonciature Apostolique au Liban en 1943. Lorsque la guerre commence, la
Nonciature déménage en 1976 de son siège principal, Rue Georges Picot à
Beyrouth, et s'installe dans d'autres zones de Beyrouth, jusqu'en 1983,
date à laquelle elle s'installe définitivement dans sa localité estivale,
c'est-à-dire son siège actuel, à Harissa. Là, les Sœurs, fidèles à
l’esprit de leur Père, s'acharnent assidûment au travail avec un zèle
sacré et une détermination inébranlable.
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Les lieux de
mission n’appartenant pas à la Congrégation - A l'Étranger
La Nonciature Apostolique en Syrie |
Maison
du Prêtre Âgé - Maadi |
Orphelinat des Franciscains - Jérusalem |
Couvent Sainte-Lucie - Alexandrie
Le travail au sein de la Nonciature constitue
une continuité de l'esprit de service du prêtre, cher au cœur du Vénérable
Fondateur et pénétré de la spiritualité de Saint François qui respecte les
prêtres et les honore. Le service de la Congrégation au sein de la
Nonciature à Damas débute en 1974, en réponse à l'insistance du Nonce
Apostolique à l’époque, Monseigneur Émilio Poggi, et ceci par amour et
fidélité pour le Saint-Siège. Depuis cette date, trois Religieuses se
dévouent à ce service.
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Géneral
information - La Congrégation des
Franciscaines de la croix du Liban
Name |
Congrégation des
Franciscaines de la croix du Liban - Fondé le 8 Décembre 1930, Au
Liban |
| |
Maison Généralice |
Couvent de la
Croix |
| |
Adresse |
Jall eddib -
Liban tel +961-1-521056 fax +961-1-408393 BP:
60096 |
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Secrétariat Générale au
Liban |
Couvent de la
Croix |
| |
Adresse |
Jall eddib - Liban
tel +961-1-521056 fax +961-1-408393 BP:
60096 |
Spiritualité La Congrégation a été fondée en 1930 par le Vénérable Père Jacques
HADDAD, Capucin Libanais. Né à Ghazir en 1875, ordonné prêtre en 1901, décédé en
1954, déclaré Vénérable en 1992. Durant la première Guerre mondiale, il se met à
organiser les secours pour la population du Liban meurtrie par la guerre, la
famine, et le typhus. Il crée les centres " Soupe Populaire" pour donner des
repas aux pauvres... Il fonde des fraternités du Tiers Ordre Franciscain
séculier, et construit à leur intention, à Jall Eddib, une chapelle et un lieu
de rassemblement sur lequel il élève une grande Croix en mémoire des morts de la
guerre. Plus tard, en 1926, ce lieu accueillera le premier prêtre âgé qui sera
suivi par d'autres prêtres infirmes et délaissés. A partir de là (1930), le Père
Jacques a été amené à fonder la Congrégation des Franciscaines de la Croix.
Attentif aux besoins de la société Libanaise de son temps ravagée par les
misères de toutes sortes, il se met à l'oeuvre avec l';aide de ses premières
religieuses. Il leur fixa un idéal très précis: " Allez vers la Croix par la
prière, le sacrifice et l'amour; et allez vers les hommes, images du Crucifié en
donnant votre préférence aux plus déshérités". L'Oeuvre modeste pousse et se
ramifie en institutions humanitaires de plus en plus spécialisées. Partout c'est
le même esprit et le même idéal: accueillir tous ceux qui en ont besoin, de
toutes nationalités, de toutes religions, de toutes catégories, sans préférence
aucune, sinon aux plus malheureux et aux plus pauvres.
Charismes La
Congrégation atteint son but par l'exercice des oeuvres de miséricorde, dont les
principales sont: 1)
l'hospitalisation des prêtres empêchés de continuer leur ministère par suite
d'infirmité ou de vieillesse; 2) le soin des malheureux, aveugles, estropiés, anormaux, vieillards et
même des infirmes incurables délaissés de leurs familles et des
hôpitaux; 3) le soin et
l'éducation des orphelins de deux sexes; 4) enfin, quand ce sera nécessaire, l'apostolat par les
écoles.
Historiques La Congrégation a été fondée en 1930 par le Vénérable Père Jacques
HADDAD, Capucin Libanais. Né à Ghazir en 1875, ordonné prêtre en 1901, décédé en
1954, déclaré Vénérable en 1992. Durant la première Guerre mondiale, il se met à
organiser les secours pour la population du Liban meurtrie par la guerre, la
famine, et le typhus. Il crée les centres " Soupe Populaire" pour donner des
repas aux pauvres... Il fonde des fraternités du Tiers Ordre Franciscain
séculier, et construit à leur intention, à Jall Eddib, une chapelle et un lieu
de rassemblement sur lequel il élève une grande Croix en mémoire des morts de la
guerre. Plus tard, en 1926, ce lieu accueillera le premier prêtre âgé qui sera
suivi par d'autres prêtres infirmes et délaissés. A partir de là (1930), le Père
Jacques a été amené à fonder la Congrégation des Franciscaines de la Croix.
Attentif aux besoins de la société Libanaise de son temps ravagée par les
misères de toutes sortes, il se met à l'oeuvre avec l';aide de ses premières
religieuses. Il leur fixa un idéal très précis: " Allez vers la Croix par la
prière, le sacrifice et l'amour; et allez vers les hommes, images du Crucifié en
donnant votre préférence aux plus déshérités". L'Oeuvre modeste pousse et se
ramifie en institutions humanitaires de plus en plus spécialisées. Partout c'est
le même esprit et le même idéal: accueillir tous ceux qui en ont besoin, de
toutes nationalités, de toutes religions, de toutes catégories, sans préférence
aucune, sinon aux plus malheureux et aux plus pauvres.
Activités
Pastorales - Educatives - Sociales -
Culturelles - Artistiques- Santé.
Distribution
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Activités |
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Nom de
l'implantation |
Villes ou
village |
Caza |
Mouhafazat |
Tel.
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Pastorales |
Educatives |
Santé |
Sociales |
Culturelles |
Artistiques |
Autres |
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|
Collège Beit Chabab |
Beit
Chabab
|
Metn |
Mont - Liban |
00961.4.981577 |
|
|
x
|
x
|
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|
Ecole Val Père Jacques |
Bkennaya
|
Metn |
Mont - Liban |
00961.1.410200 |
x
|
x
|
|
|
x
|
|
|
Ecole - Soeurs de la
Croix |
Broummana |
Metn |
Mont - Liban |
00961.4.960131 |
x
|
x
|
|
x
|
|
x
|
|
Ecole - Soeurs de la
Croix |
Hrajel |
Kesrouan |
Mont - Liban |
00961.9.720220 |
x
|
x
|
|
x
|
|
x
|
|
Hôpital Psychique de la
Croix |
Jall Eddib |
Metn |
Mont - Liban |
00961.1.410300 |
x
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
Hôpital Notre Dame
Zghorta |
Zghorta |
Zghorta |
Liban-Nord |
00961.6.661204 |
|
|
x
|
|
|
|
|
Hôpital Notre
Dame |
Antélias |
Metn |
Mont - Liban |
00961.1.410100 |
|
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x
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x
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Hôpital Soeurs de la
Croix |
Deir el Kamar |
Chouf |
Mont - Liban |
00961.5.505009 |
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Hôpital St. Joseph |
Bawchrié |
Metn |
Mont - Liban |
00961.1.248750 |
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Hospice du Christ Roi |
Nahr el Kalb |
Kesrouan |
Mont - Liban |
00961.9.218202 |
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Maison de Bchélé |
Bchélé |
Batroun |
Liban-Nord |
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Maison de
Bteddine-leckche |
Bteddine-leckche |
Jezzine |
Liban-Sud |
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Maison de Chlifa |
Chlifa |
Baalbeck |
Békaa |
00961.8.372170 |
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Maison de Halba |
Halba |
Akkar |
Liban-Nord |
00961.6.692006 |
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Maison de Ijdabra |
Ijdabra |
Batroun |
Liban-Nord |
00961.6.641330 |
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Nonciature Apostolique |
Harissa |
Kesrouan |
Mont - Liban |
00961.9.903102 |
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Notre Dame du Puits |
Bkennaya |
Metn |
Mont - Liban |
00961.1.412252 |
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